Thibaut de REIMPRE (1949-2023)
Thibaut de REIMPRE rencontre la peinture en intégrant les Beaux-Arts de Paris puis l’atelier de Jacques YANKEL entre 1968 et 1971. Le jeune peintre dévoile à partir de 1974 ses premiers tableaux figuratifs, peuplés de personnages dénervés et dépulpés, comme des silhouettes éviscérées, brutalement offertes à la face du monde. Mais quel lien peuvent avoir ces corps aux allures baconiennes avec le style abstrait vers lequel il glisse progressivement ? Ce lien, c’est celui de la chair, d’une réalité physique et donc de l’expression de la forme. L’huile fait place à l’acrylique, plus aqueuse et donc plus facile à retravailler. Ses toiles se structurent en compositions anguleuses, en lignes entrelacées entourant des vides. C’est dans cette seconde période que Thibaut de Reimpré rencontre la galeriste Nane STERN, qui lui offrira ses premières expositions et foires dans les années 1980. En parallèle, il acquiert un atelier boulevard Berthier à Paris qu’il occupera toute sa vie.
Thibaut de Reimpré s’inscrit dans toute l’émulation de la seconde génération de l’abstraction française et plus précisément lyrique, entouré entre autres de Michèle DESTARAC et Pierre CELICE et Jean-Pierre SCHNEIDER. Il expose tout au long de sa carrière avec ses amis Jean-Pierre PINCEMIN et Alain BONNEFOIT, dont nombre d’oeuvres jalonnent les murs. A la fin des années 1990, l’artiste rentre dans sa troisième période, à la fois lyrique et expressionniste. C’est à cette occasion que l’artiste entamera une collaboration de quinze ans avec Suzanne TARASIEVE. Reimpré étend son processus créatif au papier qui accentue encore la lumière qui émane de ses compositions. Le geste est plus déterminé, les couleurs plus vibrantes.
Dans sa propriété sarthoise, Reimpré créera de toutes pièces un jardin classé par la suite remarquable. Lieu méditatif, il trouve dans ce département une plénitude, tant spirituelle que créative, puisque le peintre y installera un nouvel atelier. Il réalisera en 2011 les vitraux de la commune de Crannes-en-Champagne que le critique Manuel Jover résume en ces termes : « Leur grande intensité, l’effervescence picturale, émotionnelle, qui, sur le mode moderne, radical, fait échos à la ferveur effusive des autels baroques […] Nul doute que la foi trouve son compte dans ces trouées baroques par où afflue l’infini turbulent. »
Ugo LEVOYER
TOUS LES LOTS, SANS CONSIDÉRATION DE POIDS, DE TAILLE, DE PRIX ET DE MODE D'ADJUDICATION (Ordre téléphonique, Drouot Live, Interenchères et en salle) SONT SUSCEPTIBLES DE DESCENDRE AU MAGASINAGE DE DROUOT SELON LES CONDITIONS DE L'HÔTEL DES VENTES DROUOT :
-Frais de dossier TTC par lot : 5 € / 10 € / 15 € / 20 € / 25 €, selon la nature du lot*
-A partir du 2ème jour, frais de stockage TTC par lot : 1 € / 5 € / 10 € / 15 € / 20 €, selon la nature du lot*
Les frais de dossier sont plafonnés à 50 € TTC par retrait.
Une réduction de 50 % sur les frais de stockage est accordée aux clients étrangers et aux professionnels du marché de l’art en province (sur présentation de justificatif).
Le Magasinage de L'hôtel Drouot est ouvert du lundi au vendredi de 13h30 à 19h00.
6 bis, rue Rossini - 75009 Paris - France
Tél. +33 (0)1 48 00 20 18