Nicolo DELL'ABATE (Modena 1509? Fontainebleau? 1571)

Lot 102
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Estimation :
30000 - 40000 EUR
Nicolo DELL'ABATE (Modena 1509? Fontainebleau? 1571)
Concert avec une femme au clavecin et une autre au luth Crayon noir. Annoté anciennement à la plume et encre brune dans le bas «Me Nicollo», et au verso «a.b/N° 47». Traces d'anciennes rousseurs et tache dans le coin en haut à gauche. Trace de cachet de collection en bas à droite (un ovale noir à double cer­cle et lettre à l'intérieur). 24,5 x 18 cm Nicolo dell'Abate développa à Modène et Bologne un art de cour raffiné pendant les décennies 1530 et 1540. Influencé par l'élégance stylistique du Parmesan, il s'était fait une spécialité de cycles chevaleresques et courtois peints à fresque dans les palais émiliens, dont l'exemple le plus connu est celui du palais Poggi à Bologne. La musique tient une place primordiale dans ces décors, comme celui du palais de la Beccherie à Modene (voir Sylvie Béguin et Francesca Piccinini, Nicolo dell'Abate, catalogue d'exposition, Modena, 2005, ed. Silvana et Museo Civico d'Arte Modena). Les mains dont les doigts courent sur les instruments de musique comme des pattes d'araignées sont une signature typique de l'artiste. C'est pour ce style arachnéen propre à comprendre les finesses d'interprétation de son imagination que Primatice invite dell'Abate à le seconder sur ses chantiers bellifontins. C'est ainsi que Messire Nicolo décore sur les dessins du Primatice la Salle de Bal de Fontainebleau vers 1552. Si l'influence du Parmesan est prégnante, c'est qu'il fut aussi l'inspirateur du Primatice, dont l'esprit flotte aussi dans l'atmosphère de cette feuille. On remarquera, sans s'aventurer à le certifier, que les coiffes arborées par nos deux musiciennes semblent relever de la mode française plus que de l'italienne. Sans doute Nicolo dell'Abate continua en France à couvrir les murs des scènes musicales qui avaient fait sa renommée
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