Vincente DE REGO MONTEIRO (1899-1970) - Lot 15

Lot 15
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Vincente DE REGO MONTEIRO (1899-1970) - Lot 15
Vincente DE REGO MONTEIRO (1899-1970) Le Charretier, 1925 Huile sur toile. Signée, datée et située en bas à droite « V. De Rego-Monteiro-1925 Paris » 56 x 72 cm Bibliographie : - OEuvre reproduite dans un article de presse rendant compte de l’exposition « Les arts en Amérique Latine » à Recife en 1957, auteur Géo-Charles (sera joint au tableau). Un Moderniste brésilien Rego Monteiro appartient au mouvement moderniste brésilien, composé d’artistes qui ont en commund’avoir été fascinés par les avant-gardes parisiennes au début du XXe siècle. Il en est l’un des passeurs et il particulièrement admiré les Cubistes, Léger, le Purisme et les Surréalistes. L’aquarelle que nous présentons dans cette même vente, montre que l’influence de Fernand Léger se prolonge au cours des années cinquante. Peintre, sculpteur, dessinateur, poète, parfaitement bilingue (français et brésilien), professeur, il fut également un poète remarquable et reconnu. Il reçut le prix Guillaume Apollinaire en 1960, récompense la plus élevée en matière de poésie française. Entre Paris et le Brésil Né à Recife, sa carrière artistique se décide à Paris où sa famille s’installe en 1911. Il suit les cours de peinture et de sculpture de l’Académie Julian à l’époque de l’explosion créative des Ballets Russes et du cubisme. Après 1918, il devient l’un des poulains de «l’écurie» cubiste de Léonce Rosenberg qui dirige la Galerie l’Effort Moderne. Après avoir passé la majeure partie des années vingt à Paris, Vincente retourne au Brésil en 1930 accompagné du journaliste Géo-Charles. Ils y organisent une grande exposition internationale d’art moderne composée d’œuvres principalement fournies par le galeriste Léonce Rosenberg. L’exposition « L’École de Paris au Brésil » est inaugurée en 1930 au Teatro Santa Isabel de Recife et rencontre un vif succès. L’exposition circulera par la suite à Rio et Sao Paulo. Elle réunit les oeuvres avant-gardistes de nombreux cubistes, expressionnistes, surréalistes, abstraits et autres artistes de renom liés à l’École de Paris. Géo-Charles, ami et soutien inconditionnel de l’artiste, est un poète et écrivain français, fondateur de la Revue Montparnasse, spécialisée dans les arts et la littérature. Le Charretier, 1925 Notre tableau fut reproduit dans un article de presse écrit par Géo-Charles et rendant compte d’une exposition sur les arts en Amérique latine, notamment des productions de la famille Monteiro (Recife, 1957). Le Charretier illustre le cubisme de Rego Monteiro, porté sur une forte volumétrie et qui coexiste avec une simplification du dessin et une économie de couleurs. Ce coloris réduit est typique, limité à des ocres, des rouilles et des gris. Ces couleurs évoquent la matérialité de la terre et sont présentes dans l’univers des peuples autochtones si chers à l’imaginaire du peintre (cf. Sylvia Werveck). Le climat étrange, né de la circulation d’une charrette à cheval devant un immeuble moderne, l’ambiance silencieuse, l’architecture aux fenêtres borgnes dégagent un sentiment « d’inquiétante étrangeté ». De Rego Monteiro intègre ici aussi les novations de la peinture métaphysique européenne. Cette puissante image, très emblématique de l’art de Monteiro, synthétise l’alliance de la modernité plastique et de son héritage culturel sud-américain.
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