Guillaume APOLLINAIRE. Lettre autographe signée « Guillaume - Lot 9

Lot 9
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Guillaume APOLLINAIRE. Lettre autographe signée « Guillaume - Lot 9
Guillaume APOLLINAIRE. Lettre autographe signée « Guillaume Apollinaire », Paris 12 novembre 1911, au directeur des Hommes du jour [Henri Fabre] ; 2 pages in-8 (18 x 11,5 cm). Belle protestation contre un article d’Henri Guilbeaux (1884-1938, journaliste et militant anarchiste : « La Vie et les Arts. Le cubisme et MM. Urbain Gohier et Apollinaire », Les Hommes du Jour, 11 novembre 1911), sur le cubisme et sur son pseudonyme de Louise Lalanne. Il rappelle sa conversation avec Guilbeaux sur un escalier du Grand-Palais : « En effet, j’ai parlé pendant près d’une heure avec votre rédacteur au sujet du cubisme, mais uniquement pour essayer de faire comprendre à mon interlocuteur l’importance de ce mouvement d’art. [ ] Il se peut d’autre part que je fasse des réserves quant au talent personnel de tel ou tel peintre (et il n’y avait pas dans la salle 8 que des tableaux des cubistes) mais j’affirme que je n’ai à aucun moment communiqué mes critiques à Monsieur Guilbeaux. Au reste, puisque votre collaborateur me fait la grâce de me présenter comme un mystificateur, je vais dire moi-même de quelles mystifications je me suis rendu coupable [ ] J’ai publié, une fois, dans la Phalange, le compte rendu de quelques romans qui n’avaient point paru mais que j’avais imaginé. J’ai encore signé d’un nom de femme Louise Lalanne dans deux ou trois numéros des Marges des articles sur la littérature féminine. C’est tout ! Et mes mystifications ne se réduisent-elles pas à peu de chose ? Elles ne pourraient rivaliser ni avec celles de Caillot-Duval, ni avec celles de Mérimée, ni avec celles que l’on attribue à Baudelaire. En tout cas, elles ne contenaient rien qui engageât mes opinions ni mon caractère ». Il a rencontré plusieurs fois Guilbeaux : « nous sommes rarement tombés d’accord, touchant les lettres aussi bien que touchant les arts. Nous ne sommes pas d’accord sur le cubisme voilà tout. Je persiste à penser qu’en dépit de ce son vilain nom, ce mouvement est ce qu’il y a de plus élevé aujourd’hui dans les arts plastiques. Ce qui ne signifie point que je trouve du génie à tous les peintres cubistes. M. Henri Guilbeaux est un homme trop loyal pour soutenir que j’aie jamais avancé autre chose ». Il demande l’insertion de sa lettre [La lettre ne sera pas insérée.] Exposition Apollinaire, Bibliothèque nationale, 1969, n° 255. Album Apollinaire (Pléiade 1971), p. 129. Correspondance générale, t. I, n° 360.
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